Espace culturel de la sécurité du numérique

Témoignages et Interviews pour vous éclairer

Guillaume Poupard (ANSSI) : Les cyberattaques vont être « plus violentes et plus répétées »

– 8 avril 2015 -20h48, l’ensemble des 12 chaines diffusées par le groupe TV5 monde sont victimes d’un acte de cybercriminalité / cyber attaque les réduisant au silence, l’écran noir et le détournement des réseaux sociaux. Yves Bigot, Directeur Général de TV5 monde revient sur cet événement en analysant et décryptant les 18 mois écoulés après l’attaque. Un retour d’expérience riche d’enseignement ou l’on découvre l’existence de l’agence gouvernementale ANSSI, le contrat avec Airbus – cyber security mais aussi d’AXA assurance. Conférence au Press Club de France, animé par Eric Angioletti, filmé par Kiki Factory.

ARTE Future – Le pouvoir des algorithmes

Requêtes entrées dans un moteur de recherche, informations générées par une « appli », paramètres médicaux… le moindre de nos clics est recensé et enregistré. Les algorithmes peuvent-ils servir à prédire les futures tendances ? C’est en tout cas ce que pensent les adeptes de l’analyse prédictive. Alors que la collecte de données est assez simple, leur traitement, lui, est bien moins évident. Tout d’abord, il faut extraire les principales caractéristiques. Ensuite, un algorithme cherche à établir des schémas potentiels. Une fois ces schémas cernés, il est possible d’émettre des prédictions à partir de ces résultats.

 

France Culture – Dominer l’informatique avec Gérard Berry

Gérard Berry, informaticien, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire d’Algorithmes, machines et langages, auteur de L’hyperpuissance de l’informatique : algorithmes, données, machines, réseaux (Odile Jacob, octobre 2017)

« Entre l’intelligence humaine et la connerie de la machine, il y a le logiciel. » Gérard Berry

L’informaticien Gérard Berry est professeur au Collège de France, où il tient la Chaire d’Algorithmes, machines et langages. Médaille d’or 2014 du CNRS, il est également membre de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies. Il s’intéresse à tout ce qui touche à la programmation, de ses langages aux questions de sécurité – mais également à l’ordinateur et à sa puissance de calcul.

Il publie aujourd’hui L’Hyperpuissance de l’informatique, que son éditeur Odile Jacob présente comme « une introduction aux fondements, aux concepts et au fonctionnement de l’informatique, et une présentation du potentiel de la pensée algorithmique ». Un ouvrage écrit dans un souci pédagogique et avec l’envie de convaincre. Le chercheur plaide en effet pour la reconnaissance de l’informatique comme une science qu’il faut enseigner.

C’est ce souci pédagogique qui est au cœur de ses cours au Collège de France : cet ouvrage les présente remaniées, compilées, accessible à tous. Accessibilité nécessaire selon Gérard Berry, puisque dans un monde où tout est informatique, il devient facile de perdre pied, et de produire des discours alarmistes sur la toute-puissance du monstre « Intelligence Artificielle ». Apprendre l’informatique, donc, pour ne pas se laisser dominer par elle : tel est le mot d’ordre de Gérard Berry.

Pour écouter sa leçon inaugurale au Collège de France « Pourquoi et comment le monde devient numérique« .

 

ARTE Info – L’ivresse des données expliquée par l’animation.

En octobre 2015, un millier d’étudiants de l’université technique danoise (DTU) de Copenhague ont reçu un Smartphone Google flambant neuf. Un cadeau certes, mais avec un gros bémol : il est placé sous la surveillance illimitée de l’université. Espionner les Big Data fait partie du projet « Sensible DTU », qui se propose de réaliser une analyse interdisciplinaire de notre comportement social à partir de nos données personnelles. A l’origine de l’étude : un professeur d’informatique, Sune Lehmann, (@sunemann) et un doctorant, Arek Stopczynski, (@h0pbeat). Lors d’une interview via Skype réalisée par ARTE Future, les deux chercheurs expliquent comment et pourquoi ils surveillent leurs étudiants – et ce que signifie la sphère privée à l’ère des Smartphones.

Evgeny Morozov, un doctorant biélorusse de 29 ans de l’université de Harvard, s’est fait connaître par les critiques acerbes de l’industrie des nouvelles technologies et de ses chefs de file qu’il a publiées sur son blog et, plus récemment, par un article où le New York Times le qualifiait d’« ennemi verbal de l’Internet ». Dans une interview à ARTE Future, Evgeny Morozov dévoile les liens entre la collecte de données à grande échelle orchestrée par Google et Facebook et les compagnies d’assurance, la série « Mad Men » et les services secrets biélorusses – et aussi pourquoi nous devons nous méfier des prophéties d’épidémies de grippe.

 

ARTE Future – Le point de vue de la CNIL sur le corps connecté

« Consentir à fournir ses données auto-mesurées à une assurance est comparable à ouvrir une boîte de Pandore ». Bracelets, t-shirts, chaussures… Les objets connectés font florès. En promettant d’enregistrer nos données personnelles pour mieux régir nos vies, ils se révèlent être une aubaine pour les sociétés d’assurance qui cherchent à personnaliser leurs offres. Mais à quel prix ?

Rencontre avec Olivier Desbiey, Chargé d’études prospectives et coordinateur du cahier « Le corps connecté » publié par la CNIL en mai 2014.

ARTE Future – Big data, la série

Les données de masse ou « Big Data » désignent les grands ensembles de données informatiques qui sont considérés comme la matière première de demain. ARTE Future décline ce thème dans une série consacrée à la vitesse, au volume et aux multiples utilisations du Big Data.

Volet 1 : Big Data I – Des données à vitesse grand V

Volet 2 : Big Data II – Bienvenue dans le monde des Yottaoctets

Volet 3 : Big Data III – Moi, l’octet

Volet 4 : Big Data IV – Les sentinelles de la planète

Volet 5 : Big Data V – Le monde, ce disque dur

 

ARTE Future – Cyberguerre et droit international

Par François Delerue

Depuis plusieurs années, le terme « cyberguerre » est omniprésent dans les médias ; néanmoins ce terme et souvent utilisé pour décrire des situations très diverses ne relevant pas toujours de la cyberguerre à proprement parler. La cyberguerre doit être comprise comme englobant principalement les activités militaires utilisant les systèmes et réseaux informatiques pour attaquer un adversaire. Il est important de dissocier la cyberguerre des autres composantes de la cybersécurité que sont la cybercriminalité, le cyberterrorisme et le cyberespionnage ; ces dernières sont principalement le fait d’acteurs privés (individus, groupes ou entreprises) et sont principalement réglementées par le droit national, non sans difficulté. A l’inverse, la cyberguerre est essentiellement le fait d’acteurs publics dont les relations sont régies par le droit international.La cyberguerre désigne la guerre menée au travers du cyberespace. Au cours de la dernière décennie, elle s’est considérablement développée au même titre que la cybercriminalité et le cyberterrorisme.

Les Etats et la cyberguerre

Les Etats ont aujourd’hui pris conscience des dangers pouvant émaner du cyberespace et de la nécessité d’y protéger leurs intérêts. Un certain nombre d’Etats ont déjà été victimes de cyber-attaques avec des degrés d’intensité et de dommages plus ou moins importants. En 2007, l’Estonie est l’un des premiers Etats à avoir subi une cyber-attaque de grande ampleur, qui la paralyse pendant plusieurs jours. En 2008, en marge du conflit entre la Russie et la Géorgie, cette dernière est la cible d’une vague importante de cyber-attaques visant notamment à paralyser ses systèmes de communication. En 2009, le logiciel malveillant Stuxnet marque un tournant décisif. D’une complexité inégalée, il infecte un grand nombre de systèmes informatiques de par le monde et entraîne notamment des dysfonctionnements dans le programme nucléaire iranien. La sophistication de cette nouvelle arme et sa capacité à frapper un Etat, en toute discrétion, au cœur de ses sites les mieux protégés, illustrent le potentiel destructeur et stratégique de la cyberguerre. Certains auteurs vont jusqu’à prophétiser un « Pearl Harbour électronique » et à analyser Stuxnet comme « l’Hiroshima de la cyberguerre ».

Les Etats ont aussi compris tout le potentiel militaire et stratégique du cyberespace et développent leur capacité militaire dans le cyberespace, aussi bien dans un but offensif que défensif. C’est notamment le cas de la France, comme en atteste le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 qui préconise le développement d’un volet offensif, en plus du volet défensif existant, pour la doctrine française en matière de lutte contre les cyber-menaces. De plus, un certain nombre d’Etats se sont lancés dans une véritable course à la militarisation du cyberespace. Ce mouvement inquiète les défenseurs de la neutralité de l’internet qui y voient une potentielle nouvelle justification pour la restriction des libertés sur internet face aux impératifs de sécurité.

 

France Culture – Cyber pirates venus du froid

4 épisodes

Que dire des supposées tentatives de déstabilisations politiques venues de Russie ? Le Kremlin a-t-il trouvé dans cette nouvelle stratégie, un moyen pour peser sur le destin du monde ? Que veut la Russie et d’où lui viennent ses moyens techniques lui permettant d’effectuer ces attaques ?

France Culture – Voyage dans les internets

5 épisodes disponibles

Internet est né dans les années 70, entre guerre froide et Woodstock, entre financements militaires et chercheurs baignant dans la contre-culture hippie. Dès ses origines, c’est un espace d’utopies et de contournements en tous genres : le lieu des possibles. Raconter les internets en musiques, c’est traverser cinq décennies et révéler un nouveau monde, rêvé puis numérisé, connecté, démultiplié, surveillé et peut-être demain réinventé. Un voyage sonore dans une réalité tout sauf virtuelle qui façonne aujourd’hui nos sociétés.

Voyage dans les internets (5/5) – Un Internet à la dérive. Des internets en résistance